Il existe de multiples façons de recruter un nouvel élément pour une entreprise. La cooptation en fait partie.
Simple à mettre en place, elle est aujourd’hui un levier sous-estimé par certaines sociétés malgré les nombreux avantages qu’elle offre.
Factorial vous explique comment fonctionne la cooptation, pourquoi l’utiliser et la favoriser.
44 % des entreprises ont utilisé la cooptation pour recruter des cadres en 2020 (Apec, Sourcing cadres – édition 2021)
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La cooptation, kesako ?
Étymologiquement, le terme « cooptation » est issu du latin “cooptatio “ qui signifie “ élection “ ou “ choix “. Si on reprend la définition du Larousse, elle représente la “ désignation d’un membre nouveau d’une assemblée, d’un corps constitué par les membres qui en font déjà partie. “
En entreprise, le recrutement par cooptation se manifeste par l’utilisation du réseau et de la recommandation. C’est un recrutement participatif qui va permettre aux salariés d’une société de recommander eux-mêmes des candidats potentiels pour un poste.
Les objectifs de la cooptation pour le recruteur sont multiples et répondent à une véritable stratégie de recrutement. Elle offre la possibilité de disposer de candidatures pertinentes et d’accélérer le processus d’embauche.
Elle s’accompagne généralement d’une gratification pour l’employé qui a conseillé un candidat si celui-ci est recruté.
Comment cela fonctionne ?
La cooptation fonctionne en tripartie :
- Le recruteur : C’est de lui que viendra l’initiative de la coopération puisqu’il décidera de solliciter le réseau de ces collaborateurs ;
- Le coopteur : Le salarié qui va solliciter son réseau personnel en proposant des profils correspondant aux compétences recherchées pour le poste ;
- Le coopté : le candidat recommandé par le coopteur qui devra répondre aux critères du poste.
Pour qu’une cooptation soit efficace, la communication occupe une place essentielle. Votre stratégie de cooptation doit être claire et motivante.
Aussi, pensez à définir précisément le poste et les compétences recherchées pour que les éventuels coopteurs puissent soumettre leurs profils adéquats.
Réaliser un suivi du processus de recrutement et proposer une gratification en conséquence. La mise en place d’une prime de cooptation est souvent nécessaire.
La prime de cooptation
Afin d’inciter les collaborateurs à recommander un candidat, il est primordial d’offrir une récompense. Une prime de cooptation est souvent encouragée et encourageante.
Elle est généralement monétaire mais il est également possible de la verser sous forme de chèque cadeau, de voyage ou de cadeau.
Le montant de la prime de cooptation dépend essentiellement de l’entreprise, du profil recherché et de la difficulté pour le recruter. Plus le candidat est rare et le poste compliqué à pourvoir, plus elle sera conséquente.
En temps normal, la prime est versée à la fin de la période d’essai du nouveau collaborateur. Parfois, une première partie de ce bonus peut être payée à l’embauche du nouveau collègue.
Pourquoi utiliser la cooptation ?
Si la cooptation est très utilisée par certaines entreprises, c’est qu’elle présente de nombreux avantages pour elles.
- Un gain de temps considérable : La cooptation est un processus rapide faisant gagner beaucoup de temps aux recruteurs et services RH. La phase de recherche de candidat n’est pas nécessaire et les recommandations des employés peuvent arriver entre 24 et 72 heures.
- Des candidats de qualité : Grâce aux salariés de l’entreprise et la précision des compétences recherchés, les aspirants sont triés sur le volet et sont donc de meilleure qualité. En proposant un profil, un collaborateur met en jeu sa crédibilité et voudra donc en soumettre un crédible.
- Un levier pour la diversité : La cooptation est facteur de diversité. Elle permet à votre société de découvrir des profils atypiques et de différents horizons. Grâce aux recommandations de vos salariés, vous pourrez trouver un candidat pour le poste à attribuer ou même pour un autre.
- Un sourcing de qualité et moins coûteux : La cooptation peut aisément s’ajouter aux autres outils de recrutement. Les nouveaux profils recueillis pourront être incorporés à votre base de données de candidats. Ils faciliteront aussi votre travail de recherche pour les prochains postes à pourvoir. Vous perdez moins d’argent à diffuser vos offres d’emploi sur différents canaux et moins de temps à fouiller dans une panoplie de CV pour trouver VOS candidats.
- Une pratique peu onéreuse : Autoriser vos employés à coopter vous permet de réduire les coûts par rapport à d’autres systèmes de recrutement. Moins chronophage, elle réduit l’utilisation de ressources pour la recherche de candidatures. Elle est également moins onéreuse que les services d’un cabinet de recrutement…
- Une incentive pour vos salariés : La prime de cooptation est l’un des atouts majeurs de cette procédure. Cette récompense motive clairement vos employés et les oblige à proposer des profils adaptés à la fonction demandée.
- Un moyen de valoriser la marque employeur : Renforcer votre image de marque et encourager le corporatisme fait partie d’une bonne politique RH. En sollicitant et en impliquant les acteurs de votre entreprise, ils en deviennent de véritables ambassadeurs et en vantent les mérites. Une aubaine pour décupler leur sentiment d’appartenance.
Favoriser le recrutement participatif par des primes et autres récompenses est crucial. Mais il doit aussi mettre en lumière votre marque et ses valeurs.
Le recrutement participatif : quelques inconvénients
Si la cooptation est bénéfique pour votre organisation, elle s’accompagne de quelques inconvénients qu’il conviendra de prendre en considération.
Tout d’abord, coopter n’est pas toujours synonyme de recruter. En effet, ce système de recrutement n’est pas une science exacte et ne peut garantir 100 % de résultats. En fonction du profil recherché, de la difficulté de le trouver ou encore de la taille de l’entreprise, la cooptation est sujette à de nombreux critères aléatoires.
Ensuite, si le fait de recommander une personne est intéressant pour les employés, elle ne doit pas être assimilée à du piston. Elle n’est qu’un pan de votre politique de recrutement et il faudra s’assurer que le candidat colle aux valeurs et à l’image de votre organisation.
Enfin, méfiance avec les incentives et autres primes de cooptation. Même si ce sont des facteurs de motivation efficaces, ils peuvent parfois attiser l’appât du gain et mener vos collaborateurs à recommander tout et n’importe qui.
Surtout, cela peut entraîner une compétition malsaine entre vos salariés. Chacun voudra placer son candidat et obtenir une récompense pécuniaire, en plus de la vôtre éternelle.
Mais la cooptation ne reste pas moins un puissant vecteur de recrutement. La favoriser et la mettre en place au sein de votre organisation est fortement recommandée.
De plus en plus plébiscitée, elle offre aux entreprises de nouvelles perspectives.