La scène est familière : le jour arrive où plusieurs travailleurs sont incorporés après les vacances, et certains sont d’humeur particulièrement agressive ou apathique. La productivité baisse de manière significative au cours des jours suivants et, en général, on remarque la baisse d’humeur. Il est normal que même les symptômes physiques apparaissent chez ceux qui en souffrent et que d’autres, par effet de contagion, adoptent des attitudes similaires.
Cette situation peut toucher les employés et les cadres sans distinction et se produit fréquemment. Le retour à une routine après les congés payés peut générer un stress, plus communément appelé syndrome post-vacances.
Découvrez dans cet article quelques pistes pour prévenir le syndrome post-vacances chez vos collaborateurs !
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Table des matières
Qu’est-ce que le syndrome post-vacances ?
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie ou d’un malaise en soi, ni d’un trouble psychologique grave, il est vrai que ce comportement particulier est officieusement connu sous le nom de « blues d’après-vacances » ou syndrome d’après-vacances.
Comme l’explique la Clinique de l’Université de Navarre, ce comportement est essentiellement dû à l’impossibilité de se réadapter à la routine de travail habituelle après avoir passé au moins deux semaines en vacances.
Le débat actuel oppose les professionnels de la santé qui considèrent que le syndrome est une maladie qui doit être classée comme telle, et ceux qui le considèrent comme un mal moindre ou passager.
Ce phénomène qui touche les travailleurs de tous âges et de tous milieux, trouverait son origine dans le rythme biologique. Il s’agit de la modification drastique des habitudes quotidiennes qui se produit pendant les vacances et lors du retour au bureau :
- Changements des heures de sommeil et de réveil.
- Modification des horaires et des habitudes alimentaires.
- Un changement radical vers un environnement professionnel et exigeant
- Augmentation soudaine du rythme quotidien.
C’est précisément pour cette raison que le remède le plus efficace contre le syndrome post-fête est la prévention.
Symptômes du syndrome post-vacances
De manière générale, ce qui génère l’apparition du syndrome post-vacances n’est que le contraste entre le passage d’un état de repos avec les amis et la famille, à un contexte professionnel d’exigence et de tension typique de tout environnement de travail. La durée des congés d’été étant souvent la plus longue, elle est particulièrement propice à l’apparition de cet état.
En outre, on pense également que le facteur nostalgique des personnes disparues proches avec lesquelles nous passons du temps, ainsi que la baisse du taux de sérotonine générée par l’aventure de la découverte d’un lieu ou de l’exercice de nouvelles activités, contribuent grandement à l’apparition des symptômes.
Sans trop entrer dans les détails, il est possible de travailler sur deux distinctions majeures concernant les symptômes qui accompagnent un « syndrome post-vacances » : ce sont les symptômes physiques et psychologiques. Les difficultés d’adaptation à la routine habituelle peuvent entraîner des désagréments tels que
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- Fatigue
- Maux de tête
- Somnolence
- Diminution ou perte d’appétit
- Palpitations ou tachycardie
- Transpiration excessive
- Douleurs musculaires
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En ce qui concerne les aspects psychologiques et/ou émotionnels :
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- Irritabilité
- Anxiété
- Apathie
- Diminution ou manque de concentration
- Insomnie
- Tristesse ou détresse
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Généralement, tous ces comportements se combinent de manière négative pour affecter fondamentalement la productivité des travailleurs. La mauvaise humeur généralisée peut également avoir un effet contagieux sur ceux qui s’associent ou partagent l’espace avec ceux qui reviennent de vacances.
La combinaison de plusieurs de ces éléments mentionnés ci-dessus, surtout lorsqu’elle s’étend sur une certaine période, peut entraîner l’apparition de symptômes d’anxiété ou de dépression légers qui doivent être traités par un spécialiste.
Comment éviter le syndrome post-vacances ?
Comme il ne s’agit que d’un trouble temporaire de l’humeur sans rapport avec des pathologies antérieures ou des problèmes plus graves, le syndrome post-vacances est heureusement relativement simple à gérer.
L’une des principales clés est d’apprendre à gérer son temps personnel, c’est-à-dire les heures libres en dehors du travail. Bien que cet aspect relève de la sphère de la vie privée, il est toujours intéressant pour les RH d’encourager ce type de comportement qui peut contribuer à améliorer la vie des employés.
La gestion du temps libre est simplement une question de gestion rationnelle du temps. Récompenser l’effort de la semaine par des week-ends de loisirs et de socialisation sains, faire régulièrement de l’activité physique, respecter des horaires fixes pour chaque repas ainsi qu’essayer de dormir avant minuit sans exception.
Une fois sorti du bureau et déjà en vacances, il est bon d’appliquer ce que l’on appelle le repos actif. Cela signifie qu’au lieu de se lever à midi et de s’endormir le matin, nous devrions maintenir une routine similaire à celle que nous avons pendant le service, mais plus détendue et plus souple. En même temps, consacrer des heures à des activités sportives et récréatives est également une bonne initiative.
Cinq conseils pour traiter le syndrome post-vacances des RH
Bien que le syndrome post-vacances fasse partie de la sphère personnelle de chaque travailleur, heureusement dans le domaine des ressources humaines, il est possible de mettre en œuvre des mesures et des politiques qui aident les travailleurs dans la période de transition ou de réajustement entre les vacances et le travail
Gardez toujours à l’esprit que cette méthode sera d’autant plus efficace que l’employé sera absent longtemps et surtout si les vacances ont été attribuées à plusieurs secteurs en même temps. Cela signifie que le retour sera massif.
Élaborer un plan de « vacances à bord »
Il est clair qu’il ne s’agit pas d’un nouveau processus d’insertion à partir de zéro, car le travailleur connaît bien son travail et l’entreprise. Il s’agit d’organiser une sorte d’accueil qui rende le passage d’un état à l’autre (du repos au travail) moins drastique. Il est bon d’assigner des tâches légères pendant la première moitié de la journée, afin de donner un espace pour partager des anecdotes et des récits de voyage avec d’autres collègues.
Veillez à introduire de nouvelles mesures de sécurité par Covid-19
Il est fort probable que ceux qui reviennent de leurs semaines de repos se retrouvent dans des espaces totalement modifiés et adaptés aux normes d’hygiène requises par la pandémie. Pour éviter le choc initial que représente la rencontre avec des scellés, des chaises vides ou des séparateurs en plastique, il est bon de guider les employés à travers l’établissement aux premières heures de la journée. Cela servira non seulement à les éduquer aux nouvelles habitudes et coutumes, mais aussi à leur donner un sentiment de sécurité et de contention en matière de soins de santé.
Créer des canaux de dialogue
Bien sûr, une entreprise ne peut jamais remplacer le rôle d’un psychothérapeute ou quelque chose comme ça. Mais la vérité est que depuis l’émergence de la pandémie, les entreprises sont passées de simples espaces d’insertion professionnelle à des niches de confinement social et émotionnel. Donner aux travailleurs la possibilité de partager des expériences personnelles qui peuvent avoir un impact sur leurs performances est une excellente initiative à la fois pour connaître leur état d’esprit et pour aider à soulager l’inconfort du syndrome post-vacances.
Éviter tout contact avec les clients
Selon le type d’industrie, il est connu que le contact direct avec les clients peut être l’un des éléments déclencheurs pour les employés de toute entreprise. À leur retour, ils devraient essayer de reprendre le travail avec des tâches légères qui n’impliquent pas d’exposition directe à des situations susceptibles d’accroître leur nervosité et d’affecter leur productivité, du moins pendant la première journée.
Concevoir une liste de contrôle des tâches à faible demande
Afin de veiller à la santé émotionnelle et physique du travailleur, tout en lui offrant son propre espace de confinement, il est également valable de lui assigner des tâches qui n’impliquent pas un changement radical de son « état d’esprit ». Le simple fait de consulter ses e-mails, de préparer l’agenda de la semaine ou de rattraper ce que vous avez manqué pendant vos jours d’absence est un excellent moyen de commencer la journée et d’éviter le syndrome post-vacances
Le syndrome post-vacances, bien qu’il ne soit qu’une image temporaire de perturbation émotionnelle, peut être un signal d’alarme concernant l’environnement de travail. En d’autres termes, il sert à évaluer si une partie du stress lié au retour au bureau est liée à une dynamique de groupe qui peut être toxique ou contre-productive.
Syndrome post-vacances, quand s’adresser à un professionnel ?
L’anxiété, l’irritabilité, l’angoisse générale, la détresse, le manque de concentration et la faible productivité générale sont normaux et peuvent durer quelques jours, voire une semaine entière. Toutefois, lorsque ce type de malaise se prolonge chez l’un de nos employés pendant une période prolongée, il est bon d’y prêter attention.
Derrière le syndrome post-vacances, il peut y avoir d’autres humeurs, peut-être plus complexes, qui nécessitent l’attention d’un spécialiste. La bonne façon d’offrir de l’aide est d’abord de faire un exercice d’observation aiguë de la performance et, une fois que vous êtes sûr que le comportement a été modifié, d’engager une conversation avec le travailleur.
Sans se mêler de la vie personnelle ou des affaires intimes, offrir non seulement une écoute active mais aussi un soutien émotionnel fera la différence lorsqu’il s’agira de créer des liens avec les travailleurs de notre entreprise.
Une fois cela fait, il est important de souligner l’importance des soins de santé mentale pour le bien-être général et d’insister sur la possibilité de programmer une consultation avec un spécialiste dans ce domaine.
Le syndrome post-fêtes est l’un des problèmes les plus souvent négligés dans la gestion humaine. Mettre en évidence non seulement l’existence de ce phénomène mais aussi travailler à le prévenir et, en tout cas, à le traiter, est essentiel pour soulager le quotidien des travailleurs, des collègues et des supérieurs. Surtout en période de pandémie, où l’incertitude et les changements émotionnels sont à l’ordre du jour.