92 % des salariés français considèrent la qualité de vie et des conditions de travail comme une priorité.
Depuis plusieurs années déjà, les salariés accordent une grande importance à leur environnement professionnel et à la Qualité de Vie et des Conditions de travail. Avec la semaine QVCT, les employeurs ont la possibilité de s’engager concrètement pour le bien-être de leurs employés.
Cette semaine de la QVCT (anciennement QVT) se tiendra du 15 au 19 juin 2026 pour sa 23e édition.
Mais en quoi consiste cette semaine et à quoi sert-elle ? Quelles actions pouvez-vous réaliser au sein de votre entreprise ? Quels sont les enjeux de santé au travail à prendre en compte ? Éclairages.
La QVCT, c’est quoi ?
Depuis l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020, on ne parle plus de QVT mais de QVCT. Ce « C » n’est pas un simple ajout cosmétique : il ancre la démarche dans les conditions concrètes de travail, et non plus seulement dans le bien-être ressenti. Le Code du travail intègre désormais cette notion dans les obligations de négociation des entreprises.
La QVCT a pour objectif d’offrir des conditions de travail optimales pour les employés tout en prenant en considération leurs préoccupations. Les entreprises ont compris qu’il était essentiel de proposer un environnement professionnel de qualité pour préserver la santé mentale des collaborateurs.
Conditions de bonne qualité, télétravail, rythme de travail équilibré, horaires flexibles, environnement bienveillant… la QVCT prend en considération tout un ensemble de paramètres et oeuvre pour le bien-être des salariés.
C’est également donner la possibilité aux employés de s’exprimer quand ils le désirent et de nouer des relations sociales de qualité.
Il faut savoir qu’une bonne QVCT permet aux salariés d’être plus performants et donc d’augmenter la rentabilité de la société qui les emploie. 68 % des salariés estiment d’ailleurs que leurs conditions de travail se sont améliorées grâce aux initiatives mises en place par leur employeur.
La semaine QVCT 2026 : dates et thématiques
Initiée par le réseau Anact-Aract, la semaine pour la QVCT est devenue un événement national incontournable.
Chaque année à la mi-juin, entreprises, administrations et acteurs de la fonction publique se mobilisent pour échanger sur les pratiques et les enjeux liés aux conditions de travail.
L’édition 2026 se tiendra du 15 au 19 juin. Ce sera la 23e édition de cet événement, confirmant son ancrage durable dans le calendrier RH français.
Surtout, la semaine QVCT est un moment privilégié pour apprendre et échanger. C’est un temps de réflexion pour définir les process à suivre et les actions à mettre en place pour contribuer au bien-être et donc à l’efficacité de ses équipes.
En 2025, la thématique retenue était « Parler du travail, c’est productif ! », avec un accent mis sur le dialogue professionnel comme levier d’amélioration des conditions de travail. Pour 2026, le thème officiel sera annoncé par l’Anact en début d’année. L’Anact propose chaque année un programme riche — webinaires, ateliers, conférences, retours d’expérience — accessible gratuitement aux professionnels RH, managers et représentants du personnel. En 2025, plus de 50 événements nationaux et régionaux ont été organisés.
Les enjeux de la QVCT en 2026
Pourquoi la QVCT s’impose-t-elle comme un sujet stratégique pour les entreprises ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes — et ils ne sont pas toujours rassurants.
La santé mentale au travail, une urgence silencieuse
Un salarié sur quatre souffre aujourd’hui de troubles mentaux liés à son activité professionnelle. Stress chronique, anxiété, épuisement : 30 % des employés déclarent subir une pression constante. Le moral moyen des salariés français plafonne à 5,6 sur 10 selon l’indice UNSA 2025, et 21 % se disent clairement démoralisés. Ces signaux ne peuvent plus être ignorés. La prévention des risques psychosociaux n’est plus une option, c’est une nécessité.
L’engagement en berne
Autre constat préoccupant : 53 % des employés se déclarent désengagés. Plus révélateur encore, 67 % admettent aller au travail « mécaniquement », sans réelle motivation. Ce désengagement a un coût — en productivité, en turnover, en absentéisme. Face à ce constat, 61 % des responsables RH prévoient d’intensifier leurs actions QVCT en 2025 pour fidéliser les talents et recréer du lien.
Un paradoxe à résoudre
Le tableau n’est pas uniformément sombre. 67 % des salariés se disent satisfaits de leurs conditions actuelles. Pourtant, 49 % perçoivent une dégradation au cours des dernières années — un chiffre qui grimpe à 53 % chez les 50-64 ans et 52 % chez les femmes. Ce décalage entre satisfaction globale et sentiment de détérioration révèle des attentes croissantes : les collaborateurs ne veulent plus seulement un travail correct, ils attendent un environnement qui prend soin d’eux.
La semaine QVCT 2026 sera l’occasion d’ouvrir ces discussions et d’engager des actions concrètes sur ces enjeux de santé au travail.
La semaine de la QVCT en entreprise, mais pourquoi ?
Si la semaine QVCT possède une date “ officielle “, vous pouvez en organiser une au sein de votre structure dès que vous le souhaitez. D’ailleurs, ce ne doit pas forcément être une semaine entière. Vous pouvez très bien dédier un jour ou deux voire même une demi-journée à des actions autour de ces thèmes.
De nos jours, le sujet de la relation au travail et de l’engagement des salariés est devenu un sujet de société. Plus encore, les employés font très attention aux conditions de travail et à la qualité de vie professionnelle qui leur sont proposées.
Il n’est pas rare qu’un employé veuille changer de société ou qu’il choisisse une structure au détriment d’une autre en prenant en considération uniquement ces aspects. Les nouvelles générations accordent beaucoup d’importance à la conciliation entre vie personnelle et professionnelle.
Participer à la semaine de la QVCT ou en instaurer une au sein de votre organisation, c’est contribuer à un processus d’amélioration des conditions de travail. C’est aussi et surtout démontrer à vos collaborateurs à quel point ces sujets vous tiennent à cœur et comment vous êtes prêt à vous investir pour leur bien-être.
En plus de renforcer la cohésion des équipes, vous améliorez la motivation des salariés qui se sentent dans un état optimal pour réaliser leurs tâches au quotidien. La semaine QVCT est un moment d’échanges et d’apprentissage qui permet de connaître les risques psychosociaux dans l’entreprise mais également de les prévenir et de les combattre.
En plus d’être une société moderne et en phase avec son temps, vous renforcez votre culture d’entreprise. Implanter une telle semaine au sein de votre structure est représentatif de votre volonté de prendre au sérieux ce type de sujets et de vouloir libérer la parole.
Comment la mettre en place au sein de votre entreprise ?
Vous avez donc envie de participer à la semaine QVCT ou de simplement en organiser une en interne ?
Dans un premier temps, il faut savoir que plusieurs organismes proposent des webinaires et des ateliers lors de la semaine de la QVCT comme l’Anact-Aract qui est à l’origine de cet événement. Sur son site Internet, elle propose de nombreuses animations auxquelles vous pouvez assister ou simplement revoir en différé.
Dans ce cas précis, rien de particulier à mettre en place de votre côté. Permettez juste aux salariés qui souhaitent y participer de pouvoir le faire sans contrainte en leur allouant les créneaux horaires adéquats.
En revanche, la donne est quelque peu différente si vous souhaitez organiser une semaine QVCT à votre image et selon vos envies.
Voici comment procéder.
Définir un programme adapté
Commencez par identifier les thématiques qui font sens pour votre organisation. Quelques pistes :
- la gestion du stress et la charge de travail
- l’équilibre vie professionnelle / vie privée
- l’activité physique et l’alimentation au bureau
- le télétravail et l’organisation du travail hybride
- l’égalité professionnelle et l’inclusion
- la prévention des risques psychosociaux
- l’usage des outils numériques et la déconnexion
Varier les formats
Webinaires, ateliers, conférences, moments d’échanges informels, en présence physique ou par conférence : à vous de varier les formats. Les formats ludiques et participatifs — ateliers bien-être, sessions de co-développement, témoignages de managers — fonctionnent particulièrement bien.
Impliquer les salariés dès le départ
Incluez au maximum les salariés. Demandez-leur les sujets qu’ils veulent aborder. Un sondage en amont permet d’identifier les préoccupations réelles et de garantir l’engagement. Associez également les managers et les représentants du personnel à la démarche.
Une semaine de la QVCT ne peut être réussie sans l’investissement des collaborateurs. À vous d’en faire un rendez-vous immanquable !
Un outil comme Factorial peut vous aider à gérer cette dynamique : centralisation des retours, suivi de l’engagement, pilotage des indicateurs RH. La gestion des talents passe aussi par l’écoute et l’amélioration continue des conditions de travail.
Que faire si la QVT est dégradée ?
Comme nous l’avons évoqué, la qualité de vie et des conditions de travail est primordiale pour que vos employés puissent être dans les meilleures dispositions afin de réaliser leurs missions.
Si la semaine QVCT et la mise en place d’actions ponctuelles peuvent aider, il est surtout essentiel d’anticiper au maximum et d’éviter de se retrouver avec un environnement de travail toxique.
Il existe plusieurs signes qui peuvent vous permettre de constater si votre QVT est dégradée.
Mauvaise ambiance entre les équipes, taux d’absentéisme élevé, retards fréquents, baisse de la productivité, plaintes répétées de certains salariés… Les indices ne manquent pas et c’est aux équipes RH de guetter les signes annonciateurs. Les enquêtes récentes montrent que 49 % des salariés perçoivent une dégradation de leurs conditions de travail — un chiffre qui monte à 53 % chez les 50-64 ans. Le manque de reconnaissance, cité par 32 % des collaborateurs, figure parmi les premières causes de mal-être.
La meilleure façon d’éviter que l’environnement de travail se dégrade est donc de prévoir pour ne pas que la situation ne s’aggrave.
Et lorsqu’un problème est constaté, il est temps d’agir. Et cela passera par le dialogue et la communication. Si la QVCT est dégradée, il est crucial d’en trouver les raisons et de consulter les concernés par un audit ou lors d’un simple rendez-vous pour un échange plus personnel.
Il conviendra ensuite de trouver la ou les solutions appropriées pour résoudre les conflits et améliorer l’environnement de travail.
Une fois toutes les infos récoltées et la situation apaisée, il ne faudra pas hésiter à réaliser un suivi et à étendre les actions déployées à l’ensemble des services. La QVCT n’est pas un projet ponctuel : c’est une démarche d’amélioration continue.
En résumé
La semaine pour la QVCT 2026 se tiendra du 15 au 19 juin. Cette 23e édition sera une nouvelle occasion de mettre les conditions de travail au cœur des préoccupations — et d’agir concrètement.
Car les chiffres sont là : santé mentale fragilisée, engagement en recul, attentes croissantes des collaborateurs. Les entreprises qui prennent ces sujets au sérieux ne font pas seulement du bien à leurs équipes : elles investissent dans leur performance durable.
Que vous choisissiez de participer aux événements nationaux de l’Anact ou d’organiser votre propre semaine en interne, l’essentiel est d’ouvrir le dialogue. D’écouter. Et de transformer ces échanges en actions concrètes.
La QVCT n’est pas une mode passagère. C’est un levier stratégique pour attirer, fidéliser et engager vos talents. Bonne semaine de la QVCT !
