Les tensions sur le marché de l’emploi ralentissent, mais cela ne signifie pas qu’elles ont disparu. Dans ce contexte compliqué, les entreprises cherchent à renforcer leur agilité et à accéder plus rapidement aux compétences dont elles ont besoin. Le recrutement externe peut se révéler une solution incontournable, notamment pour répondre à des besoins ponctuels ou faire entrer de nouvelles compétences.
D’ailleurs, près d’une entreprise sur deux déclare y avoir eu recours via des CDD, de l’intérim ou du freelancing (Source : Welcome to the Jungle & Ipsos, 2024).
Mais quand faut-il vraiment y avoir recours ? Quelles sont les alternatives au recrutement externe ? Quels avantages réels peut-on en attendre ? Et comment éviter les écueils classiques ?
On vous explique tout !
Recrutement externe : de quoi parle-t-on ?
Comprendre le recrutement externe
Le recrutement externe désigne l’ensemble des démarches mises en place par une entreprise pour pourvoir un poste en faisant appel à des candidat(e)s situés en dehors de son effectif actuel. Contrairement au recrutement interne, qui repose sur la mobilité ou la promotion de collaborateurs déjà en poste, cette approche vise à intégrer un nouveau talent au sein de l’organisation.
Elle peut passer par différents canaux :
- diffusion d’annonces sur les jobboards ;
- recours à des cabinets de recrutement ;
- la cooptation ;
- la chasse de tête ;
- le sourcing sur LinkedIn ;
- ou encore les plateformes spécialisées pour les freelances.
Cette méthode concerne aussi bien les recrutements en CDI que les embauches en CDD, en intérim ou en prestation. C’est aujourd’hui une pratique centrale dans la stratégie RH des entreprises qui ont besoin d’élargir leur vivier de compétences ou de répondre à un besoin spécifique ou ponctuel.
Recrutement externe vs recrutement interne : quelles différences ?
Voici un aperçu synthétique des principales différences entre ces deux approches :
Critère | Recrutement externe | Recrutement interne |
Origine du candidat | Candidat extérieur à l’entreprise | Collaborateur déjà en poste |
Coût de recrutement | Souvent plus élevé | Moins coûteux (pas de sourcing, onboarding plus léger) |
Délai de prise de poste | Plus long (sourcing, intégration) | Plus rapide |
Risque d’échec | Plus élevé (méconnaissance de la culture d’entreprise) | Moins élevé (connaissance de l’environnement) |
Objectifs principaux | Apporter des compétences nouvelles, diversifier | Fidéliser, valoriser les talents internes |
Plutôt que d’opposer ces deux pratiques, il est préférable de les penser comme complémentaires. Cette stratégie, bien maîtrisée, peut représenter un accélérateur de croissance… à condition d’en connaître les forces et les limites.
Avantages et inconvénients du recrutement externe
Pourquoi miser sur le recrutement externe ?
Le principal atout du recrutement externe réside dans l’élargissement du vivier de candidat(e)s. En sortant du cercle des collaborateurs(rices) déjà en poste, l’entreprise peut accéder à des profils variés, aux parcours et compétences diversifiés. C’est un levier stratégique pour faire entrer du sang neuf et accompagner la transformation de l’organisation.
Autres avantages notables :
- Accès à des expertises spécifiques : certains postes requièrent des compétences que l’entreprise ne peut pas développer en interne dans des délais courts.
- Renouvellement de la culture d’entreprise : un recrutement externe peut bousculer les habitudes, introduire de nouvelles idées, méthodes ou approches managériales.
- Gain de temps : dans certains cas, il est plus rapide de trouver un candidat opérationnel en externe que de former un collaborateur en interne.
Inconvénients du recrutement externe à anticiper
Malgré ses bénéfices, le recrutement externe comporte aussi des zones de vigilance :
- Un coût souvent élevé : publication des offres, mobilisation des recruteurs(rices), recours à des cabinets, processus plus long… le budget peut vite grimper. Il faudra donc prendre soin de comparer avec le coût du recrutement interne qui lui aussi peut être important.
- Un délai d’intégration plus long : contrairement à un collaborateur interne qui connaît déjà l’environnement de travail, un nouveau venu doit s’approprier la culture, les outils, les process… ce qui peut ralentir son efficacité au démarrage.
- Un risque accru d’échec : faute d’un bon onboarding, d’un décalage entre les attentes du candidat(e) et la réalité du poste, ou d’un défaut d’alignement culturel, certains recrutements peuvent échouer dès les premières semaines.
Recrutement externe ou interne : comment choisir ?
Le choix entre recrutement interne et externe dépend du besoin réel à couvrir, de l’urgence, des ressources disponibles en interne et des enjeux stratégiques.
Voici quelques repères simples pour faire le bon choix :
Privilégier le recrutement externe si :
- aucune compétence équivalente n’est disponible en interne ;
- l’entreprise traverse une phase de changement ou de croissance ;
- l’objectif est d’innover ou de faire évoluer les pratiques.
Privilégier le recrutement interne si :
- des collaborateurs en place peuvent évoluer rapidement ;
- le poste nécessite une connaissance fine de l’environnement ;
- l’enjeu est de fidéliser et de valoriser les talents internes.
Dans certains cas, une approche mixte peut aussi être pertinente : publier l’offre en interne et en externe simultanément, ou former un(e) collaborateur(rice) tout en recrutant un renfort ponctuel en externe.
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Les 3 étapes à suivre pour réussir son recrutement externe
1️⃣ Structurer chaque étape du processus
Un recrutement externe ne s’improvise pas. Pour limiter les erreurs de casting et les coûts cachés, chaque étape doit être anticipée, formalisée et pilotée. Cela commence bien avant la diffusion de l’offre.
Voici les grandes phases à structurer :
- Analyse du besoin : au-delà de la fiche de poste, il s’agit de cerner le rôle réel du poste, les compétences indispensables et les critères non négociables. Une cartographie de compétences peut aussi se révéler intéressante.
- Cadrage du budget et des délais : combien de temps et de ressources peut-on allouer à ce recrutement ?
- Construction du parcours candidat : combien d’étapes ? Qui intervient ? Comment s’assurer d’une expérience fluide, même pour les candidat(e)s non retenu(e)s ?
Une bonne structuration permet de garder une vision claire, de réduire les délais de recrutement et de garantir une meilleure collaboration entre RH, managers et recruteurs.
2️⃣ Ne pas négliger l’onboarding de la nouvelle recrue
On ne le répétera jamais assez : recruter, ce n’est pas seulement signer un contrat. C’est surtout intégrer durablement une personne dans une équipe.
Un onboarding réussi permet :
- d’accélérer la montée en compétences ;
- de réduire les risques de turnover dans les premiers mois ;
- et d’installer un climat de confiance avec les managers.
Au-delà des traditionnelles journées d’intégration, il est conseillé de :
- formaliser un parcours d’intégration sur plusieurs jours voire semaines (en fonction de la durée de la collaboration) ;
- prévoir un point de suivi régulier avec le manager et/ou les RH ;
- attribuer un référent métier ou un pair pour accompagner la prise de poste.
Ce suivi est d’autant plus important dans un contexte externe, où le(la) collaborateur(rice) ne connaît ni la culture d’entreprise, ni ses codes.
3️⃣ Impliquer les managers à chaque étape
Trop souvent, le recrutement externe est considéré comme une mission purement RH. Or, ce sont les managers opérationnel(le)s qui collaboreront au quotidien avec la future recrue.
Leur implication est donc essentielle :
- en amont, pour clarifier les attentes ;
- pendant les entretiens, pour valider l’adéquation technique et humaine ;
- et surtout après l’embauche, pour garantir un suivi efficace.
Former les managers au recrutement (structuration des entretiens, évaluation objective, posture d’écoute) peut aussi faire une vraie différence. Cela limite les biais et améliore la qualité des échanges avec les candidats.
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Conclusion
Alors que les entreprises doivent sans cesse s’adapter, le recrutement externe reste un outil stratégique pour accéder rapidement aux compétences clés, renouveler les équipes et accompagner la transformation des organisations.
Mais ce levier ne fonctionne que s’il est maîtrisé de bout en bout : de la définition du besoin à l’intégration, en passant par le sourcing et l’implication des managers. En respectant quelques principes simples, il devient un moteur de performance… et non un facteur de risque.