Dans un monde du travail sans cesse en ébullition, certains secteurs optent pour l’aménagement d’horaires. Le travail en coupure fait partie de ces façons atypiques d’organiser une journée de travail.
Très populaire dans les milieux de la restauration ou de l’hôtellerie, le travail coupé a ses admirateurs comme ses détracteurs.
Factorial vous en dit un peu plus sur le travail en coupure et toutes ses facettes.
Table des matières
- Le travail en coupure, c’est quoi ?
- Comment ça marche ?
- Travail en coupure et salarié à temps partiel
- Travail continu vers travail en coupure, comment faire ?
- Le travail en coupure : avantages et inconvénients ?
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Le travail en coupure, c’est quoi ?
Le travail en coupure correspond à une journée de travail au cours de laquelle les horaires effectués par le salarié sont discontinus. Cela signifie que l’employé ne réalise pas ses horaires d’une seule traite comme un travailleur ordinaire. Sa journée de travail sera donc entrecoupée.
Ce découpage d’horaires est très fréquent en restauration, dans le secteur médical ou encore dans l’hôtellerie. Un salarié peut donc se retrouver par exemple à effectuer un travail en coupure de 10h à 15h et de 18h à 22h.
La travail coupé est soumis à une réglementation particulière et peut également être régi par des dispositions conventionnelles propres à l’entreprise.
Comment ça marche ?
Le travail en coupure correspond donc à une journée composée de plusieurs séquences de travail séparées par une ou plusieurs périodes d’interruption d’activité. Ces horaires coupés doivent respecter certaines règles pour être appliqués.
Dans un premier temps, les horaires de travail d’un employé doivent être accompagnés d’11 heures consécutives minimum de repos quotidien. Par exemple, un salarié qui travaille de 10h à 14h puis de 18h à 22h bénéficie de 12 heures de repos et la plage horaire de repos est bien respectée.
Ensuite, il faut savoir qu’un employé possède une amplitude horaire maximale de 13 heures par jour. Sauf convention collective propre à l’entreprise qui l’embauche, il ne pourra pas dépasser ce nombre d’heures.
Enfin, les dispositions collectives peuvent ainsi modifier ces règles. Une amplitude horaire maximale plus élevée, un temps de repos quotidien différent, un nombre limité de temps de coupure dans une journée… Si ces aménagements particuliers sont acceptés par le travailleur lors de la signature de son contrat de travail, ils pourront être appliqués.
Le travail en coupure est très encadré par la loi. En tant qu’employeur, vous vous devez d’être vigilant pour éviter les mauvaises surprises et les irrégularités.
Travail en coupure et salarié à temps partiel
Si la règle est assez simple à appliquer pour les salariés à temps complet, la question se pose concernant le travail en coupure et les employés à temps partiel.
Si vous embauchez des travailleurs à temps partiel, il est important de noter que la journée de travail en coupure ne peut pas faire l’objet de plus d’une interruption d’activité et celle-ci ne doit pas être supérieure à 2 heures.
Une nouvelle fois, certaines conventions collectives peuvent contrecarrer cette obligation en proposant plus d’une interruption ou que cette dernière soit supérieure à 2 heures. Dans ce cas, la convention en question devra stipuler les amplitudes horaires durant lesquelles le salarié à temps partiel exercera son activité.
Travail continu vers travail en coupure, comment faire ?
En fonction de votre activité ou tout simplement de la charge de travail au sein de votre entreprise, vous pouvez opter pour le travail en coupure au détriment de celui en continu. Mais travailler en horaires atypiques constitue un grand changement, tant pour l’organisation structurelle de votre société que pour les employés qui la composent.
Effectuer une transition vers le travail en coupure entraîne une modification du contrat de travail. Si l’employeur peut modifier les conditions de travail sans l’accord du salarié, il devra l’obtenir en cas de changement du contrat de travail.
Il est ainsi important de comprendre que travailler en coupure entraîne des modifications importantes dans le statut des salariés. Cette méthode peut totalement remettre en question l’organisation de votre entreprise.
Le travail en coupure : avantages et inconvénients ?
Adopté depuis bien longtemps dans certains secteurs d’activités où les horaires sont particuliers, le travail en coupure s’accompagne de quelques avantages mais également d’inconvénients.
Les avantages
Évoluer en horaires coupés, cela apporte plusieurs bénéfices à l’entreprise tout comme aux salariés :
- Une organisation de travail sur-mesure : Avec le travail en coupure, l’employeur peut organiser à sa guise le planning de travail de ses employés. Il peut mobiliser le personnel en fonction de ses besoins et les périodes d’activités plus ou moins fortes afin d’obtenir la meilleure organisation possible ;
- Une répartition de la charge de travail : Le travail coupé permet également de répartir la charge de travail entre les différents salariés. Dans la restauration où la pénibilité est très forte, les horaires flexibles permettent de ménager les employés grâce à un turn-over constant ;
- Une meilleure gestion des temps de repos : S’il est correctement appliqué, le travail en coupure peut octroyer des temps de repos conséquents aux salariés. Surtout, il offre la possibilité aux travailleurs de se reposer entre deux créneaux intenses ;
- Une réduction des frais : Les horaires coupés permettent à une entreprise de gérer ses horaires de fonctionnement. Ainsi, un établissement peut fermer ses portes durant des périodes creuses et donc réduire ses frais de fonctionnement et de personnel ;
- Une augmentation des salaires : Le travail en coupure peut influencer positivement les salaires des employés. En effet, travailler en soirée ou le week-end peut générer certaines majorations qui peuvent être bienvenues ;
- Une rentabilité accrue : Grâce aux horaires coupés, l’entreprise est en activité quand elle doit l’être. Et avec la réduction des coûts, la structure augmente sa rentabilité puisqu’elle ne perd pas d’argent en rémunérant des salariés lors des moments d’inactivité ;
- Une hausse des embauches : Comme le travail en coupure est très souvent intense, les entreprises ont souvent besoin de personnel en nombre. On constate une hausse des embauches pour couvrir tous les créneaux horaires et favoriser le turn-over.
Quels inconvénients ?
Bien évidemment, tout n’est pas rose avec le travail en coupure. Au rayon des inconvénients, on constate :
- Un épuisement accru : Travailler en coupure n’est pas de tout repos. Les horaires décalés, tardives et souvent dans des périodes de forte activité de l’entreprise augmentent la fatigue des employés et ne favorisent pas le repos optimal ;
- Une dégradation de la vie personnelle et sociale : Travailler le week-end et le soir, voilà de quoi dégrader la vie privée des salariés. Le travail en coupure empiète fortement sur la vie sociale de ceux qui le pratiquent ;
- Une dégradation de la santé : Fatigue, anxiété, douleurs physiques, troubles du sommeil… Les horaires coupés peuvent provoquer une dégradation de la santé des travailleurs. Atypiques et énergivores de par leur fonctionnement, ils représentent un risque non négligeable pour la santé mentale comme physique des employés ;
- Un turn-over trop important : Le travail en coupure est très contraignant pour les salariés. Horaires décalés, rythme intense, travail le week-end… cela peut décourager les employés et favoriser les démissions et abandons de poste ;
- Une difficulté à recruter : Beaucoup de turn-over donc, mais également une difficulté à trouver du personnel ! Les horaires coupés ont tendance à rebuter certains car elles impliquent un rythme de travail très particulier qui peut facilement démotiver les candidats.
Ainsi, le travail en coupure implique une organisation bien huilée au sein de l’entreprise qui l’utilise. Si c’est un système de travail qui possède de nombreux avantages, les inconvénients qui l’accompagnent doivent attirer l’attention des employeurs.