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Finances et comptabilité

Imposition des notes de frais : régime fiscal et fonctionnement

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7 minutes de lecture
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Les notes de frais sont indispensables pour rembourser les dépenses engagées par un salarié dans le cadre de son activité professionnelle. Mais côté entreprise comme côté salarié, une question revient souvent : ces remboursements sont-ils imposables ? Entre exonérations, plafonds, justificatifs et cas particuliers (comme les indemnités kilométriques), le régime fiscal des notes de frais est loin d’être évident.

Dans cet article, on vous explique le fonctionnement, les règles d’imposition et les bonnes pratiques pour éviter les erreurs.

Notes de frais : définition, cadre légal et cas les plus courants

Qu’est-ce qu’une note de frais ?

La note de frais est un document justificatif établi par un(e) salarié(e) pour obtenir le remboursement des dépenses engagées dans le cadre de son activité professionnelle. Elle permet à l’employeur de rembourser ces frais sans qu’ils soient considérés comme un complément de salaire, à condition de respecter les conditions fixées par l’administration fiscale et l’Urssaf.

Quelles dépenses peuvent faire l’objet d’un remboursement ?

Les frais professionnels remboursables sont ceux indispensables à l’exercice normal du travail et avancés par le salarié. Voici les principaux cas :

  • Frais de déplacement professionnel : transport, carburant, stationnement, péages ;
  • Frais de repas : en cas de déplacement ou lorsque le salarié ne peut rentrer à son domicile ;
  • Frais d’hébergement : pour les missions nécessitant une nuitée ;
  • Frais liés au télétravail : électricité, internet, mobilier, etc. ;
  • Frais d’abonnement ou d’équipement pro : téléphone, logiciels, etc.

Ces frais peuvent être remboursés au réel, sur présentation de justificatifs, ou sous forme d’allocations forfaitaires, dans les limites fixées par l’Urssaf.

Quelle différence avec un avantage en nature ?

Le remboursement de frais professionnels est différent de l’avantage en nature. Les premiers, s’ils sont correctement justifiés, ne constituent pas un revenu. Les seconds, en revanche, sont assimilés à une rémunération.

📌 Définition légale de l’avantage en nature :

Un avantage en nature correspond à la mise à disposition par l’employeur de biens ou de services à titre gratuit ou moyennant une participation inférieure à leur valeur réelle. Il s’agit d’une forme de rémunération soumise à cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu.

Exemples d’avantages en nature (imposables) :

  • Un véhicule professionnel utilisé à des fins personnelles ;
  • Un logement mis à disposition gratuitement ;
  • La prise en charge des factures personnelles du salarié (internet, électricité, gaz) ;
  • Un repas payé hors des conditions prévues par la réglementation.

Trois critères pour un remboursement exonéré de la note de frais

Pour que le remboursement d’une note de frais soit exonéré d’impôt et de cotisations sociales, les conditions suivantes doivent être réunies :

  • Un lien direct avec l’activité professionnelle
  • Une dépense justifiée : facture ou note, datée et conforme
  • Un montant raisonnable et conforme aux plafonds de l’Urssaf.

Par exemple, pour les frais de repas, la dépense est considérée comme excessive (et donc non déductible fiscalement) si elle dépasse 21,10 € par repas en 2025, selon la limite d’exonération fixée par l’administration fiscale.

La part personnelle équivalente à un repas pris à domicile est évaluée forfaitairement à 5,45 €. Seule la différence peut être déduite du bénéfice imposable ou exonérée, selon le cas.

Remboursements frais professionnels impôts : ce qu’il faut déclarer

Remboursements exonérés : dans quels cas ne sont-ils pas imposables ?

En principe, les sommes remboursées au titre des frais professionnels ne sont pas imposables lorsqu’elles correspondent à des dépenses engagées dans l’intérêt de l’entreprise, justifiées et raisonnables.

Ces remboursements sont exonérés d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales si :

  • le(la) salarié(e) a réellement engagé la dépense pour son activité professionnelle ;
  • l’employeur conserve une preuve du lien professionnel et les justificatifs associés (factures, reçus) ;
  • le montant remboursé respecte les plafonds d’exonération définis par l’Urssaf.

Les remboursements peuvent se faire :

  • au réel (sur justificatifs) ;
  • au forfait (selon des montants prédéfinis par l’Urssaf, sous réserve de conditions strictes).

Quand un remboursement de notes de frais devient-il imposable ?

Un remboursement devient imposable dès lors qu’il ne respecte plus les conditions d’exonération. C’est le cas :

  • en l’absence de justificatif ;
  • si la dépense est considérée comme personnelle ou excessive ;
  • si le montant dépasse les plafonds sans justification ;
  • ou encore si le remboursement n’a pas de lien direct avec l’activité professionnelle. .

Dans ces situations, la somme remboursée est intégrée au revenu imposable du(de la) salarié(e) et soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Elle est aussi soumise à cotisations sociales côté employeur.

🔎 Exemple : si un(e) salarié(e) est remboursé(e) 30 € pour un repas alors que le plafond est de 21,10 €, la part excédentaire (8,90 €) peut être requalifiée en avantage en nature si elle n’est pas justifiée.

L’entreprise doit-elle déclarer les notes de frais aux impôts ?

Oui, l’entreprise doit comptabiliser et déclarer les remboursements de frais dans ses documents comptables, même si ceux-ci sont exonérés.

Elle peut alors :

  • déduire ces montants de son résultat imposable (charges d’exploitation) ;
  • bénéficier de l’exonération de cotisations sociales (si les règles sont respectées) ;
  • récupérer la TVA, dans certains cas, à condition que la facture soit au nom de l’entreprise et que la TVA soit déductible.

📌 À noter : toute irrégularité dans la gestion des remboursements peut entraîner un redressement fiscal ou Urssaf, notamment en cas de requalification en avantage en nature ou de remboursement abusif.

Le salarié doit-il déclarer les notes de frais ?

Non. Si le remboursement est réalisé dans le respect des règles (dépense justifiée, remboursement dans les limites), le(la) salarié(e) n’a pas à déclarer la somme dans sa déclaration de revenus.

En revanche, en cas de dépassement injustifié ou de versement d’une somme forfaitaire sans lien avec des frais réels, le(la) salarié(e) devra intégrer le montant au revenu imposable.

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Plafonds d’exonération et cotisations sociales : ce que l’employeur doit savoir

Des montants plafonnés pour garantir l’exonération

Même lorsque la dépense est liée à l’activité professionnelle, le remboursement n’est exonéré de cotisations sociales que dans certaines limites fixées par l’administration. Ces plafonds sont mis à jour chaque année par l’Urssaf.

Voici les montants de référence pour 2025 :

Type de frais Limite d’exonération 2025 Évaluation forfaitaire ou condition particulière
Repas pris en déplacement 21,10 € / repas 5,45 € à déduire (valeur estimée d’un repas à domicile)
Télétravail 2,60 € / jour (max. 57,20 € / mois) Allocation forfaitaire possible
Hébergement (grands déplacements) 50 à 90 € / nuit Selon la zone géographique (France ou étranger)
Repas sur le lieu de travail 7,30 € / repas Pour les salariés empêchés de rentrer à leur domicile
Indemnités kilométriques Barème fiscal 2025 À condition que le véhicule appartienne au salarié

📌 Ces plafonds s’appliquent uniquement aux remboursements forfaitaires. En cas de remboursement au réel, ce sont les montants effectivement engagés (et justifiés) qui sont pris en compte.

Que se passe-t-il en cas de dépassement ?

Si l’employeur dépasse ces plafonds sans pouvoir justifier le dépassement, la somme versée est assimilée à un avantage en nature. Conséquences :

  • la part excédentaire est soumise à cotisations sociales ;
  • elle est ajoutée au revenu imposable du salarié.

Deux cas de figure :

  • Le dépassement est justifié : seule la part non justifiée est réintégrée dans l’assiette des cotisations ;
  • Le dépassement est injustifié : l’intégralité de la somme peut être requalifiée.

Une mauvaise gestion des plafonds peut entraîner un redressement Urssaf et une requalification en avantage en nature dès le premier euro.

Bonnes pratiques côté employeur

Pour garantir la conformité des remboursements de notes de frais :

  • Tenez-vous à jour des barèmes applicables (repas, hébergement, transport…) ;
  • Centralisez les justificatifs pour chaque dépense remboursée ;
  • Documentez les cas particuliers (missions longues, frais exceptionnels, etc.) ;
  • Utilisez un outil de gestion des notes de frais pour automatiser le calcul des plafonds et éviter les erreurs.

Anticiper les erreurs et sécuriser vos remboursements : conseils pratiques

Erreurs fréquentes à éviter côté entreprise

Même avec une bonne maîtrise des règles fiscales, certaines erreurs de gestion ou de suivi peuvent entraîner un redressement Urssaf ou fiscal. Voici les plus fréquentes :

  • Absence de justificatifs valables (factures manquantes, tickets illisibles, notes de frais incomplètes) ;
  • Utilisation abusive des remboursements forfaitaires sans lien démontré avec une dépense réelle ;
  • Dépassement non justifié des plafonds d’exonération ;
  • Traitement inégalitaire entre salariés, pouvant faire suspecter un complément de rémunération déguisé ;
  • Archivage défaillant des pièces justificatives, rendant impossible toute traçabilité en cas de contrôle.

En cas de doute, l’administration fiscale ou l’Urssaf requalifie la somme en avantage en nature, avec rappel de cotisations et majorations à la clé.

Mettre en place une politique de remboursement claire

Pour sécuriser vos pratiques, vous pouvez rédiger une politique de gestion des notes de frais, à diffuser auprès de vos équipes. Elle doit préciser :

  • Les types de dépenses autorisées ;
  • Les plafonds de remboursement par nature de frais ;
  • Les pièces à fournir obligatoirement ;
  • Les délais de transmission ;
  • Les cas nécessitant une validation préalable.

Cette politique sera mise à jour annuellement, en fonction des barèmes Urssaf et des pratiques internes.

Et si vous passiez à une gestion des frais vraiment simple (et toujours conforme) ?

Entre justificatifs à centraliser, plafonds à suivre et règles à respecter, la gestion des notes de frais peut vite devenir chronophage — voire risquée en cas d’erreur ou d’oubli.

Utiliser un logiciel adapté permet de gagner un temps précieux, de réduire les risques de redressement et de centraliser l’ensemble des démarches au même endroit.

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  • calcul automatique des plafonds ;
  • intégration des justificatifs ;
  • vision claire des dépenses par salarié ;
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Joris est SEO Content Specialist chez Factorial, où il met ses talents d’optimisation et de stratégie éditoriale au service d’une mission : aider les PME à digitaliser et simplifier leur gestion RH. Passionné par les mots bien placés et les sites bien référencés, il aime créer du contenu qui attire, engage et convertit. En dehors des écrans, il déconnecte volontiers avec un ballon, un appareil photo ou un billet d’avion.