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Management participatif : définition, principes et mise en place

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7 minutes de lecture
Management participatif

Le management participatif s’éloigne du modèle déjà connu de tous : le management directif. Il s’agit d’un management qui vise à rendre les conditions de travail des salariés plus attractives afin de créer un environnement plus serein et donner naissance à une source de bien-être pour chacun. En optant pour cette solution, les entreprises pourront augmenter leur chiffre d’affaires de façon significative.

Sommaire

Quelles sont les caractéristiques du management participatif ?

Le manager participatif est en position de renforcer les liens interpersonnels au sein de son équipe en impliquant les individualités dans le fonctionnement de l’entreprise, notamment au niveau des prises de décision. Par ailleurs, le manager pourra également favoriser la contribution active des salariés pour toutes les étapes du progrès de l’entreprise. Il est important de souligner que ce type de management relève en partie de ce que l’on appelle le management persuasif. Ce qui signifie que les collaborateurs sont invités à s’exprimer sur des situations précises. Les prises de décisions ne représentent plus exclusivement le privilège du manager, étant donné qu’il s’agira désormais d’une décision commune. Le management participatif est fondé sur les bases du dialogue et de la communication, mais aussi de la délégation du pouvoir. Du moment que les actions d’un collaborateur concourent à la réussite de l’atteinte des objectifs communs, il sera libre d’agir jusqu’à un certain niveau de responsabilité.

Le management participatif est considéré par beaucoup comme étant une version améliorée du management persuasif, il se résume à une stratégie managériale qui favorise le sentiment d’appartenance à un groupe. Les cinq piliers qui figurent dans les caractéristiques principales de ce type de management sont :

  • La délégation du pouvoir ;
  • La mobilisation du personnel par le biais d’une politique active de développement ;
  • L’amélioration en continu des compétences collectives et personnelles ;
  • La mise en place de toutes les démarches de régulation (autocontrôle, marges d’erreur…) ;
  • L’attribution de la gestion des conflits aux personnes concernées afin de régler les différentes tensions à leur source.

Au-delà de ces 5 piliers, on pourra aussi ajouter quelques points essentiels :

  • L’encouragement effectif des salariés à s’exprimer et à faire part de leurs idées pour ensuite les exploiter ;
  • L’encadrement du groupe de travail qui favorise la démarche participative ;
  • Le dialogue et la communication entre les collaborateurs et le manager, d’une part, et d’autre part, la communication entre les collaborateurs eux-mêmes.

La naissance d’une culture d’entreprise sera favorisée par ce management participatif, qui inclut une implication minimale du manager. Deux valeurs seront particulièrement mises en exergues, à savoir : l’égalité des chances et le respect de chacun.

Quels sont les 4 styles de management ?

On a aujourd’hui 4 grands styles de management :

  • Le style directif
  • Le style persuasif
  • Le style participatif
  • Le style délégatif

Le management directif

La manager directif donne généralement très peu d’explications, et se concentre sur les instructions. La communication passe surtout par la forme écrite, par le biais de check-lists, de procédures, de plannings, etc. Pour un manager directif, une communication identique pour tous et rapide est meilleure, il préférera pour cela une communication collective en réunion. Son rôle est d’imposer des solutions et d’ordonner des actions. Il affiche une relation distante avec son équipe et crée des points de contrôle à court terme et fréquents.

Le management persuasif

Le manager persuasif apporte des arguments et justifie ensuite ses demandes et ses positions. Il répond volontiers aux objections et suscite des questions. Il expose ses valeurs, ses idées et ses convictions. Il adoptera un mode de communication différent en fonction de la personne en face de lui et proposera un entretien au lieu d’une réunion, dès qu’il le peut. Avec son équipe, il optera plutôt pour une relation basée sur le plan hiérarchique.

Le management participatif

Le manager participatif doit se tenir à disposition de son équipe pour les conseils, l’accompagnement et le soutien tout au long des projets en cours. Il doit en premier lieu se placer en position d’écoute avant de donner son avis sur un point. Il préfèrera l’entretien à la réunion pour plus d’efficacité. Sa relation avec son équipe se caractérise par une vision sur un pied d’égalité et non pas dans un contexte hiérarchique comme avec le style persuasif.

Le management délégatif

Le manager délégatif oriente ses responsabilités sur les objectifs, les missions et les projets. Il favorise la prise d’initiative, mais garde le contrôle en toute circonstance, à moyen terme et à distance. Sa plus grosse qualité réside dans le fait qu’il doit faire entièrement confiance à son équipe.

Quelles sont les limites du management participatif ?

Le management participatif a ses limites, tout comme les autres formes de management. Nous vous offrons ici une liste non exhaustive de ces limites pour que vous puissiez avoir des idées plus précises sur le sujet :

  • La gestion du temps : les réunions ainsi que les concertations organisées de façon trop régulière peuvent faire perdre beaucoup de temps et avoir un impact négatif sur le bon déroulement du travail des salariés et de l’avancement d’un projet donné. Un manque de réactivité peut aussi se faire ressentir. En effet, préparer une réunion entre toutes les parties prenantes d’un travail ou d’un projet, tenter d’engager un compromis et demander l’avis de chacun représente une procédure souvent trop longue ;
  • La limite des encouragements : il est assez difficile de poser une frontière précise entre l’encouragement du succès collectif et celui du succès individuel ;
  • La gestion de conflit : bien que les avantages sont nombreux à ce propos, la présence de tous les protagonistes à l’origine d’un conflit n’est pas forcément la solution idéale, car cela pourrait empirer les choses dans certains cas ;
  • L’autorité remise en question : les collaborateurs qui sont habitués à être dirigés pourront voir un manque d’autorité ou une incompétence de la part du manager qui décide d’adopter un management participatif qui remet en cause les structures « classiques » de la prise de décision et du pouvoir ;
  • La confidentialité : certains collaborateurs de nature peu discrète pourraient malencontreusement divulguer certaines informations confidentielles, ce qui ne peut être que néfaste pour l’entreprise.

Comment mettre en place un management participatif ?

Pour mettre en place un management participatif, il faudra suivre 6 règles fondamentales. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une énumération exhaustive, il est parfaitement possible qu’il y ait d’autres règles à considérer, mais qui ne sont pas présentes dans les points que nous allons voir.

Impliquer les équipes concernées

L’idée du management participatif est d’impliquer au maximum les équipes pour conduire à l’élaboration d’un projet et à sa réalisation de la meilleure des manières. En tant que management participatif, il faudra laisser le choix aux équipes de créer une organisation qui leur convient.

Développer des échanges

Une bonne communication est essentielle et va naturellement de pair avec la liberté de fonctionnement qu’apporte le management participatif. Des temps de rencontres devront être organisés pour que l’élaboration des projets et des équipes soit optimale. Il est important de préciser que ce type de réunion peut très bien être animé par les collaborateurs, et non pas par le manager. En choisissant cette méthode, chacun aura une plus grande responsabilisation et implication dans les projets en cours. Le mieux est de répartir les tâches entre les membres de l’équipe et de faire un test par la suite afin de connaître les fonctionnements qui peuvent apporter le plus de résultats et de fluidité.

Créer de bonnes conditions de travail

Le management participatif est entièrement intégré dans une vision moderne de la gestion du personnel et de l’entreprise. Chaque action qui peut améliorer le bien-être au travail doit être réalisée. Il faudra favoriser les temps d’écoute et de partage avec chacun des collaborateurs concernés. Par ailleurs, il est fortement conseillé de rester vigilant par rapport au degré de confiance en soi de chacun des membres de l’équipe afin d’obtenir une meilleure cohésion de groupe pour accroître l’intelligence et l’efficacité collective.

Prôner les valeurs de l’entreprise

Le management a besoin d’un cadre précis pour qu’il soit le plus efficace possible et pour qu’il soit viable. Pour le définir, on peut se baser sur les valeurs de l’entreprise, mais aussi sur celles de chacun des collaborateurs. Ces valeurs sont primordiales pour développer des méthodologies de travail et pour entretenir de bonnes relations entre les membres des équipes concernées. Un brainstorming peut être mis en place pour l’occasion afin d’avoir des échanges constructifs. Les idées récoltées pourront être triées et synthétisées de manière à ce que chacun puisse s’y identifier.

Se concentrer sur la délégation du pouvoir

Comme nous le savons, le management participatif est basé sur le fait qu’une partie du pouvoir détenue par la hiérarchie doit absolument être déléguée aux collaborateurs. Tout cela doit se faire dans un cadre précis pour qu’il y ait un maintien de l’ordre dans l’entreprise. Il y a quelques points à retenir concernant cette délégation de pouvoir. Ainsi, les membres sont habilités à décider à leur niveau, sans aucune intervention du manager, mais les décisions prises devront être communiquées à la direction, qui les intégrera par la suite à ses décisions. Chaque prise de décision doit être faite dans le respect de la stratégie de l’entreprise et doit s’intégrer dans son plan d’action globale.

Donner une autonomie aux équipes pour la gestion des problèmes

Au sein d’un management participatif, les équipes devront offrir des solutions par leurs propres moyens, à leur échelon, sans référer à la direction. Des solutions de régulation devront tout de même être préparées pour garder un minimum de contrôle. Elles devront être déployées aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif. Pour que le management participatif soit efficace, il faudra aussi penser à des solutions d’autocontrôle.

Outils utiles au management collaboratif

De nombreux outils existent aujourd’hui pour la mise en œuvre du management participatif, que ce soit des logiciels ou des techniques. Le choix des outils varie selon les organisations de chacun. Parmi les techniques de management participatif à utiliser, nous avons :

  • Le brainstorming ;
  • La boîte à idées ;
  • Le cercle de qualité : qui consiste à réunir un petit groupe de personnes qui ont des objectifs ou des intérêts communs afin de résoudre des problématiques précises, à l’aide de brainstorming, par exemple ;
  • La CNV ou la communication non violente : une technique qui cherche à laisser la créativité s’exprimer et à améliorer le dialogue. Elle a été créée par Marshall Rosenberg, un psychologue américain.

Les logiciels importants dans la mise en place d’un management participatif sont nombreux, mais il est conseillé d’utiliser les suivants pour de meilleurs résultats :

Logiciel de gestion RH

  • Un logiciel de gestion de projet ;
  • Des outils de communication et des plateformes collaboratives ;
  • Des logiciels de réunion ;
  • Des logiciels de bien-être ou de reconnaissance des employés.

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Oumaima est une experte de l'analyse de données mais pas que. Au sein de l'équipe de content marketing, elle prête parfois sa plume pour rédiger des articles informatifs, utiles et pratiques pour les RH.

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