Chaque mois, le taux de prélèvement à la source impacte directement la paie de vos collaborateurs. Encore faut-il savoir comment il est calculé, où le retrouver et quand le modifier. Entre taux personnalisé, neutre ou individualisé, les erreurs d’interprétation sont fréquentes… et peuvent compliquer vos régularisations.
Pour éviter les mauvaises surprises sur les bulletins de salaire, voici l’essentiel à connaître sur le taux de prélèvement à la source et son application en entreprise.
Quel taux de prélèvement à la source pour quel salaire ?
Le taux de prélèvement à la source détermine la part d’impôt sur le revenu prélevée directement sur le salaire net imposable.
Il est calculé et communiqué par la Direction générale des finances publiques (DGFiP), puis transmis à l’entreprise via la Déclaration sociale nominative (DSN).
Le barème du prélèvement à la source 2025
En l’absence de taux personnalisé transmis par la DGFiP (nouvelle embauche, contrat court, absence de déclaration), l’entreprise doit appliquer le taux par défaut prévu par l’administration fiscale.
Ce taux, dit taux neutre, est aligné sur le barème de l’impôt sur le revenu applicable à un contribuable célibataire sans enfant.
| Revenu net imposable mensuel (1 part) | Taux applicable en 2025 |
| Jusqu’à 1 562 € | 0 % |
| De 1 563 € à 1 685 € | 0,5 % |
| De 1 686 € à 1 798 € | 1,3 % |
| De 1 799 € à 1 942 € | 2,1 % |
| De 1 943 € à 2 070 € | 2,9 % |
| De 2 071 € à 2 397 € | 3,5 % |
| De 2 398 € à 2 690 € | 4,1 % |
| De 2 691 € à 3 021 € | 6,2 % |
| De 3 022 € à 3 488 € | 7,8 % |
| De 3 489 € à 4 150 € | 9,2 % |
| De 4 151 € à 4 873 € | 10,8 % |
| De 4 874 € à 5 856 € | 12,9 % |
| De 5 857 € à 7 097 € | 14,9 % |
| De 7 098 € à 8 560 € | 18,1 % |
| De 8 561 € à 10 302 € | 20,3 % |
| De 10 303 € à 12 752 € | 24,2 % |
| De 12 753 € à 14 946 € | 28 % |
| De 14 947 € à 22 102 € | 33 % |
| De 22 103 € à 47 066 € | 38 % |
| À partir de 47 067 € | 43 % |
(Barème du taux par défaut 2025 – DGFiP)
Pour les foyers comportant plusieurs parts fiscales (couples, enfants à charge), les seuils sont ajustés automatiquement par l’administration.
Trois taux possibles selon la situation du salarié
Le taux appliqué par l’entreprise dépend de la situation du(de la) salarié(e) et des informations transmises par la DGFiP. Il en existe trois :
- Le taux personnalisé : il correspond à la situation réelle du foyer fiscal. C’est le cas le plus fréquent.
- Le taux individualisé : destiné aux couples mariés ou pacsés, il permet d’éviter qu’un revenu plus élevé ne pénalise le second conjoint.
- Le taux non personnalisé (ou neutre) : utilisé quand aucun taux n’a été communiqué à l’employeur, par exemple lors d’un CDD ou d’une mission d’intérim.
Le(la) salarié(e) peut consulter ou modifier son taux sur son espace particulier impots.gouv.fr. L’entreprise, elle, ne gère que l’application du taux communiqué, jamais son calcul, même si elle est souvent en première ligne lors de la demande de régularisation du(de la) salarié(e).
Exemples de taux selon le salaire net mensuel
| Salaire net imposable mensuel | Taux estimé moyen | Montant prélevé (approx.) |
| 2 000 € | 4,1 % | 82 € |
| 2 400 € | 6,2 % | 149 € |
| 3 000 € | 8,3 % | 249 € |
| 4 000 € | 10,8 % | 432 € |
Ces valeurs donnent un ordre d’idée du prélèvement pour un(e) salarié(e) imposé(e) seul(e). Le taux réel varie selon la composition du foyer fiscal, les revenus annexes ou les crédits d’impôt déclarés.
Ce que les RH doivent vérifier
Sur chaque fiche de paie, le taux appliqué figure à la ligne « Taux de PAS », ainsi que le montant prélevé correspondant. Ce montant est calculé à partir du net imposable, avant versement du net à payer.
👍 Avec une solution de paie comme Factorial, la récupération des taux via la DSN et leur mise à jour sont entièrement automatisées.
L’employeur s’assure ainsi d’appliquer le bon taux à chaque salarié, sans manipulation manuelle ni risque d’erreur de paramétrage.
Comment calculer le taux de prélèvement à la source ?
Le calcul du taux relève de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), mais son application dépend des services RH. Pour assurer une paie juste, il est donc essentiel de savoir comment ce taux est déterminé, transmis et mis à jour.
Comment la DGFiP détermine le taux de prélèvement à la source ?
Chaque année, la DGFiP établit le taux à partir de la déclaration de revenus du foyer fiscal. Ce taux global est ensuite communiqué à l’entreprise par le flux DSN. Le service paie n’a rien à calculer : il applique le taux reçu sur le revenu net imposable du salarié.
Exemple :
Pour un taux transmis de 6,2 % et un salaire net imposable de 2 400 €, le montant prélevé sera d’environ 149 €.
Le calcul repose donc sur la situation déclarée par le(la) salarié(e), et non sur les données internes à l’entreprise.
Le rôle de l’employeur : appliquer, pas interpréter
L’entreprise n’intervient pas dans le calcul du taux, mais elle reste responsable de sa bonne application. Avant chaque paie, le service RH doit vérifier :
- que le taux a bien été récupéré via la DSN,
- qu’il est rattaché au bon collaborateur,
- et qu’il s’applique sur la base imposable correcte.
Une simple erreur de paramétrage peut générer une régularisation en fin d’année.
Quand le taux change-t-il ?
Le taux évolue à deux moments :
- automatiquement, après la déclaration annuelle de revenus,
- ponctuellement, à la demande du(de la) salarié(e) en cas de changement de situation (mariage, naissance, baisse de revenus, etc.).
L’entreprise reçoit le nouveau taux dans la DSN et l’applique sur le salaire du mois concerné, sans démarche supplémentaire. Aucune modification ne peut être faite de la propre initiative du(de la) salarié(e).
Comment vérifier ou régulariser un taux de prélèvement à la source ?
Une vérification régulière du taux appliqué sur les bulletins de paie permet d’éviter la majorité des erreurs de calcul ou de régularisation. Le salarié peut consulter son taux sur son espace particulier sur le site internet impots.gouv.fr. Le service RH, lui, doit simplement s’assurer que la dernière version transmise par la DGFiP est bien utilisée dans le logiciel de paie.
Points de vigilance côté paie
Plusieurs situations peuvent indiquer qu’un taux n’est pas à jour :
- un changement de situation familiale non pris en compte ;
- une nouvelle embauche restée sur taux neutre ;
- un différé d’actualisation après la dernière déclaration annuelle ;
- ou un(e) salarié(e) cumulant plusieurs emplois sans communication de son taux personnalisé.
Ces cas se détectent facilement lors du contrôle mensuel des bulletins. Une vérification systématique du taux reçu par la DSN face au taux appliqué en paie reste le meilleur moyen d’éviter les écarts.
En cas d’erreur ou de régularisation
L’entreprise n’intervient jamais dans la correction du taux : la DGFiP ajuste automatiquement les données lors de la régularisation annuelle ou après mise à jour par le(la) salarié(e).
Le rôle du service RH se limite à informer le collaborateur de la marche à suivre pour actualiser son profil fiscal et prévenir un trop-perçu ou un rappel d’impôt.
Focus RH : fiabilité et expérience salarié
Le prélèvement à la source est avant tout un enjeu de confiance entre l’entreprise et ses collaborateurs(rices). Un taux erroné sur un bulletin alimente les doutes et complexifie les échanges avec les équipes paie.
Fiabiliser ce processus, c’est garantir :
- des bulletins cohérents et conformes,
- une communication claire avec les salarié(e)s,
- et une paie sans régularisation inutile.
Un SIRH complet facilite ce suivi en permettant :
- la récupération automatique du taux DGFiP via la DSN,
- la mise à jour mensuelle sans saisie manuelle,
- la conservation des historiques et justificatifs.
👍 Avec une solution comme Factorial, chaque évolution transmise par la DGFiP est intégrée en temps réel, sans double saisie ni risque d’erreur de champ. Réservez votre démo personnalisée et découvrez comment renforcer la confiance de vos équipes.
Conclusion
Le prélèvement à la source n’est pas qu’une formalité fiscale : c’est un maillon essentiel de la fiabilité de la paie.
Plus les process sont automatisés, moins les équipes RH passent de temps à corriger… et plus les bulletins inspirent confiance.

