Dans un environnement professionnel en constante ébullition, les entreprises doivent s’adapter et opérer des changements tant stratégiques qu’humains. C’est dans ce contexte que la mobilité fonctionnelle s’impose de plus en plus comme une solution de premier ordre.
Dérivée de la mobilité interne, elle permet aux structures de se développer et de faire évoluer ses salarié(e)s.
Mais de quoi s’agit-il exactement ? Qu’est-ce que la mobilité fonctionnelle et quand l’utiliser ? Quels outils privilégier ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
Table des matières
La mobilité fonctionnelle c’est quoi ?
La mobilité fonctionnelle désigne le changement de poste d’un(e) salarié(e) au sein de son entreprise sans nécessairement changer de statut hiérarchique, de niveau, de service ou encore de situation géographique.
Cette évolution se traduit plus par un changement de missions, de responsabilités ou de fonctions.
La mobilité fonctionnelle est une forme de mobilité interne qui va permettre à l’employé(e) d’acquérir de nouvelles compétences, d’engranger de l’expérience mais aussi d’occuper un poste qui correspond à ses aspirations professionnelles.
Elle peut répondre à différents besoins stratégiques de l’entreprise ou simplement répondre à une demande d’un(e) salarié(e) qui aurait des envies de changement.
La mobilité fonctionnelle peut être définitive comme temporaire.
Les types de mobilité interne ?
En plus de la mobilité fonctionnelle, il existe d’autres types de mobilité interne. Elles sont utilisées en fonction des besoins de l’entreprise, de ses objectifs et de sa stratégie.
- La mobilité horizontale : à la différence de la mobilité fonctionnelle, la mobilité horizontale consiste à déplacer un salarié vers un autre poste ou service, ayant un niveau équivalent. Ici, l’employé(e) peut occuper un poste totalement différent de celui qu’il occupait mais avec la même position hiérarchique ;
- Mobilité verticale : souvent associée à la promotion, la mobilité s’accompagne généralement d’un changement de poste avec de plus grandes responsabilités et d’un salaire qui va avec. C’est une progression professionnelle pour le ou la salarié(e) ;
- Mobilité transversale : la mobilité transversale implique un changement vers un domaine ou une fonction totalement différente de celle exercée auparavant. Les compétences à mettre en exergue seront les mêmes mais dans un secteur ou un contexte différent ;
- Mobilité géographique : ce type de mobilité implique un changement de lieu de travail, que ce soit dans une autre ville, région ou pays ;
- Mobilité en projets : parfois, un(e) employé(e) peut devoir changer de poste s’il ou elle est affecté(e) à un nouveau projet ;
- Mobilité temporaire : comme son nom l’indique, la mobilité temporaire permet à un(e) salarié(e) d’occuper un poste ou d’assumer de nouvelles responsabilités durant une période donnée. À la fin du temps de la mission, il ou elle est censé(e) retrouver son poste originel.
Quand recourir à la mobilité fonctionnelle ?
La mise en place d’une mobilité fonctionnelle repose sur des circonstances spécifiques, qu’il s’agisse des besoins de l’entreprise, des aspirations des salariés ou d’une stratégie clairement établie.
Transformations de l’entreprise
Les entreprises doivent s’adapter aux changements technologiques, économiques et structurels. Ces transformations peuvent entraîner de nombreux ajustements et une réorganisation.
Dans ce contexte, la mobilité fonctionnelle permet de repositionner les talents là où ils sont les plus utiles.
Réorganisation interne
Restructuration, fusion, changement de stratégie ou de fonctionnement, les structures peuvent avoir besoin de se réorganiser en interne.
Grâce à la mobilité fonctionnelle, il est possible de repositionner les collaborateurs et collaboratrices dans des rôles adaptés à cette nouvelle configuration.
Développement des compétences
La mobilité fonctionnelle est avant tout un moyen de faire briller les employé(e)s en leur offrant l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences.
Par une logique d’apprentissage continu, les salariés peuvent développer de nouvelles compétences tant techniques que comportementales.
Poste vacant
En faisant appel à la mobilité fonctionnelle, un poste vacant peut être occupé par un(e) autre salarié(e) de l’entreprise. Longue maladie, congé parental, démission… Plusieurs facteurs peuvent rendre un poste inoccupé.
Temporaire ou non, l’employé(e) pourra occuper ce poste au plus vite puisqu’il ou elle est déjà présent(e) dans la société et en connaît les rouages.
Recrutement interne
Parfois, la raison derrière laquelle une entreprise privilégie la mobilité fonctionnelle est bien plus évidente comme celle de création de poste.
Dans ce cas de figure, la structure peut décider que le recrutement se fera en interne afin de permettre à un collaborateur ou une collaboratrice d’évoluer tout en réduisant les coûts de recrutement.
Fidélisation de talents
La mobilité fonctionnelle est un outil clé pour gérer les talents et les fidéliser. Elle permet d’éviter la stagnation des carrières et de stimuler leur motivation en leur proposant des défis variés.
C’est aussi un moyen efficace pour répondre aux envies et inspirations des différent(e)s salariés(e)s qui ont envie de changement.
Comment réussir la mobilité fonctionnelle en entreprise ?
Plusieurs étapes peuvent être appliquées pour réussir le processus de mobilité fonctionnelle dans une entreprise.
Définir les objectifs
Dans un premier temps et comme pour de nombreux process, il faut définir des objectifs clairs et précis qui motivent cette mobilité fonctionnelle. En somme, il s’agit de déterminer les besoins de l’entreprise et de les aligner avec la stratégie RH.
Les raisons qui incitent à la mise en place de cette mobilité interne permettront de guider les étapes suivantes.
Évaluer les compétences des salariés
Avec les différents outils RH à votre disposition, cartographier les compétences des salarié(e)s pour déterminer celles et ceux qui seront les plus à même de participer à votre programme de mobilité fonctionnelle.
N’hésitez pas à réaliser des bilans de compétences pour savoir quels talents sortent du lot et impliquez les managers. Identifiez ensuite les opportunités de mobilité envisageables et faites en sorte qu’elles soient compatibles avec les forces en présence de votre structure.
Accompagner les collaborateurs dans leur transition
L’accompagnement des collaborateurs et collaboratrices est crucial dans une phase de mobilité fonctionnelle.
Proposez des formations adaptées, mettez en place du mentorat, instaurez des points réguliers… La transition doit se faire en douceur et le plus facilement possible.
Formaliser le processus de mobilité fonctionnelle
Une fois vos objectifs définis et les salarié(e)s identifié(e)s, vous pouvez rendre plus concret le processus de mobilité fonctionnelle. Il s’agira d’établir des critères d’éligibilité, les différentes étapes et les délais à respecter.
Aussi, formalisez la mobilité dans un document précisant les nouvelles missions, les éventuelles modifications de contrat et les modalités d’accompagnement.
Utiliser les bons outils
La réussite de la mobilité fonctionnelle repose sur l’utilisation d’outils adaptés, permettant d’identifier les besoins, de préparer les collaborateur(trice)s, et de garantir un suivi efficace.
Grâce aux nombreux outils RH existants, vous pourrez mieux maîtriser vos process. Évaluation des compétences, entretiens, logiciel RH comme celui de Factorial, mentorat ou encore plans de carrière, les leviers sont légion, à vous de choisir lesquels actionner !
Communiquer sur le projet
Pour que votre système de mobilité fonctionnelle prospère, il faut qu’il soit connu des employé(e)s. Il vous faudra communiquer au maximum sur ce processus en mentionnant les bénéfices, le fonctionnement et comment y participer.
Encouragez les salarié(e)s à participer et n’hésitez pas à organiser une réunion de présentation pour encore plus de clarté.
Mesurer l’efficacité et ajuster
Analysez les impacts de la mobilité fonctionnelle sur les performances des employés mais également sur les résultats de l’entreprise. Sollicitez les retours de vos équipes et essayez de déterminer les points à améliorer.
La mobilité fonctionnelle n’est pas un processus figé. Vous pourrez toujours améliorer votre système afin de perpétuer un cercle vertueux autour de la mobilité interne.
