La mise en place des tickets-restaurant est presque devenue une obligation pour les entreprises. Non pas que la loi les y oblige mais bien parce que c’est l’un des avantages sociaux les plus appréciés par les salariés.
À la fois simples à gérer et valorisants pour les équipes, ils permettent d’améliorer le bien-être au travail tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux pour l’entreprise.
Cet article vous guide pas à pas sur la mise en place des tickets-restaurant pour assurer une gestion fluide au quotidien et mettre vos collaborateurs dans les meilleures dispositions professionnelles possibles.
Qu’est-ce qu’un ticket restaurant ?
Le ticket restaurant est un titre de paiement destiné à couvrir le coût du repas pris pendant la journée de travail.
Chaque ticket correspond à un repas par jour travaillé, ce qui signifie qu’un salarié reçoit un nombre de titres équivalent à ses journées de présence (hors congés, arrêts et jours non travaillés).
Les titres-restaurant ont une valeur déterminée par l’employeur et ils sont cofinancés par l’entreprise et le salarié : la contribution patronale doit représenter entre 50 % et 60 % du montant du titre.
Ce dispositif peut prendre la forme d’un carnet papier ou d’une carte dématérialisée, rechargée mensuellement. Cette option est d’ailleurs de plus en plus utilisée par les sociétés pour la flexibilité qu’elle offre.
Leur utilisation est également encadrée : un salarié ne peut pas dépenser plus que le plafond réglementaire quotidien, et uniquement dans les commerces éligibles (restaurants, boulangeries, grandes surfaces, etc.).
Pourquoi mettre en place les tickets-restaurant ?
Qu’il s’agisse d’une PME ou d’une structure en croissance, la mise en place de tickets-restaurant représente un levier d’attractivité important.
D’abord, les titres-restaurant constituent un avantage social non imposable pour le salarié, dans la limite des plafonds en vigueur. Pour l’employeur, ils bénéficient également d’un cadre fiscal particulièrement favorable dont l’exonération des cotisations sociales sur la part patronale (à condition de respecter certaines règles).
Ensuite, offrir des tickets-restaurant contribue à renforcer l’engagement et la satisfaction des équipes. Ils apportent un soutien financier direct aux salariés qui peuvent disposer de cet avantage comme bon leur semble.
Enfin, la mise en place des tickets-restaurant constitue un atout pour le recrutement. Dans un marché de l’emploi concurrentiel, l’entreprise se positionne ainsi comme un employeur attractif et renforce sa marque employeur.
Quelle réglementation pour mettre en place les tickets-restaurant ?
Si le titre-restaurant n’est pas une obligation pour l’employeur, c’est un dispositif qui est encadré par le Code du travail et qui doit respecter plusieurs règles quand il est en vigueur.
Tous les salariés peuvent en bénéficier, qu’ils soient en CDI, CDD, apprentissage ou intérim, dès lors qu’ils travaillent pendant la pause déjeuner et qu’ils n’ont pas accès à une cantine d’entreprise. Il fonctionne aussi pour les employés en télétravail.
Le montant des titres doit être compris dans un cadre précis. L’employeur est tenu de financer une part située entre 50 % et 60 % de la valeur totale. La contribution patronale est exonérée de cotisations sociales dans la limite du plafond réglementaire, régulièrement réévalué.
Chaque salarié ne peut utiliser qu’un nombre limité de tickets par jour pour régler un repas ou des achats alimentaires admissibles. Les titres doivent en outre être utilisés dans les établissements agréés, qu’ils soient physiques ou en ligne.
Comment mettre en place les tickets-restaurant dans une entreprise ?
La mise en place des tickets-restaurant suit un processus assez standardisé, qui peut varier légèrement selon la taille de l’entreprise ou la présence de représentants du personnel.
Voici les étapes essentielles.
1. Définir le cadre et les modalités d’attribution
L’employeur doit commencer par fixer les conditions d’attribution des tickets-restaurant : valeur faciale des titres, prise en charge patronale, fréquence de distribution et modalités de remplacement en cas de perte ou dysfonctionnement.
Ces paramètres doivent respecter les seuils légaux.
2. Consulter les représentants du personnel
Si l’entreprise dispose d’un CSE, celui-ci doit être consulté avant toute mise en place de tickets-restaurant.
Cette consultation n’a pas de valeur contraignante et le CSE ne peut pas s’opposer au déploiement d’un tel dispositif, mais elle constitue une étape obligatoire pour une adoption conforme.
S’il n’existe pas de CSE, l’employeur peut instaurer le dispositif directement, dans le respect des règles légales.
3. Choisir le format du ticket restaurant
Avant de sélectionner un émetteur, l’entreprise doit décider si elle opte pour des titres papier ou des cartes dématérialisées.
La carte est aujourd’hui le format privilégié en raison de sa simplicité de gestion, de la recharge automatique et d’un meilleur suivi des dépenses.
Surtout, le montant est attribué mensuellement et directement chargé sur la carte, ce qui facilite grandement son utilisation et son déploiement.
4. Sélectionner un émetteur de titres-restaurant
Après comparaison des offres, l’entreprise choisit un prestataire et signe un contrat définissant les conditions de prestation et les modalités de paiement.
L’émetteur se charge ensuite de la livraison des titres ou de l’activation des cartes.
5. Communiquer auprès des collaborateurs
Une communication claire facilite la mise en place des tickets-restaurant, surtout la partie concernant les critères d’attribution, de fonctionnement et de validité.
D’ailleurs, il peut être pertinent de fournir un guide d’utilisation, notamment pour les nouveaux employés. Cela doit même être inclus dans le processus d’onboarding RH.
6. Intégrer les tickets-restaurant au processus de paie
L’attribution des titres doit être intégrée au cycle mensuel de paie. L’entreprise recense le nombre de jours travaillés éligibles et applique les règles définies en amont.
Cette étape inclut également la comptabilisation des tickets-restaurant : la contribution patronale est enregistrée en charge de personnel, tandis que la participation du salarié apparaît en retenue sur salaire. Lorsque cela s’applique, l’entreprise peut aussi récupérer la TVA liée aux titres.
La gestion automatisée via un logiciel de gestion de paie permet d’éviter les erreurs et de gagner en efficacité.
La mise en place des tickets-restaurant n’est pas une étape compliquée. Grâce aux nombreux outils et solutions sur le marché, c’est un dispositif facile et rapide à mettre en place.
Le plus important est d’appliquer les règles en vigueur et de respecter les critères d’attribution, de fonctionnement et de validité.
FAQ – Mise en place ticket restaurant
Comment mettre en place les tickets-restaurant dans une entreprise ?
Il suffit de définir les modalités (valeur, contribution, règles d’attribution), de consulter le CSE, de choisir un émetteur puis d’intégrer le dispositif au processus de paie.
Une bonne communication interne facilite l’adoption.
Les salariés en télétravail ont-ils droit aux tickets-restaurant ?
Oui, dès lors qu’ils travaillent pendant la pause déjeuner. Ils doivent être traités de la même manière que les salariés sur site pour garantir l’équité.
Quel est le coût pour l’employeur ?
Le coût dépend de la valeur faciale du titre et du pourcentage pris en charge. La contribution patronale est exonérée de cotisations sociales dans la limite du plafond légal.
Les tickets-restaurant sont-ils obligatoires ?
Non, l’entreprise n’a aucune obligation de les instaurer. Il s’agit d’un avantage facultatif. En revanche, s’ils sont mis en place, ils doivent être distribués équitablement.
Quelles solutions pour mettre en place les tickets-restaurant ?
Les entreprises peuvent choisir entre des titres papier et des cartes dématérialisées, désormais majoritaires car plus simples à gérer et à recharger.
Le choix de l’émetteur dépend surtout du coût, de l’ergonomie de la plateforme, des options de suivi et de l’accompagnement proposé.
Quel est l’intérêt de passer à la carte dématérialisée ?
La carte simplifie la gestion, limite les pertes, facilite les régularisations et s’intègre facilement avec les outils de paie et RH.

