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Réintégration fiscale sur fiche de paie : tout ce qu’il faut savoir

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7 minutes de lecture
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La réintégration fiscale est un enjeu crucial pour les équipes RH et paie, mais également pour les entreprises. Cependant, elle reste souvent source de confusion et il est facile de s’y perdre tant elle s’accompagne de quelques complexités.

Pourtant, bien comprendre et appliquer la réintégration fiscale est essentiel. Une mauvaise gestion peut entraîner des redressements fiscaux, des erreurs dans le prélèvement à la source et une insatisfaction des collaborateurs. 

Les RH doivent donc maîtriser ce mécanisme incontournable de la paie. Dans cet article, nous expliquons ce qu’est la réintégration fiscale, comment la calculer, son impact sur la fiche de paie, mais également comment un logiciel comme Factorial peut simplifier cette tâche complexe.

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Qu’est‑ce que la réintégration fiscale ?

La réintégration fiscale sur une fiche de paie consiste à ajouter à la base imposable du salarié certaines cotisations ou avantages sociaux qui dépassent les plafonds d’exonération prévus par la loi.

Concrètement, il s’agit d’ajuster la différence entre les avantages sociaux déclarés par l’entreprise et les montants réellement exonérés fiscalement. Dès qu’un plafond est dépassé, l’excédent doit être réintégré dans le revenu imposable afin d’assurer un calcul correct de l’impôt.

La réintégration fiscale vise avant tout à garantir la conformité avec les règles fiscales, en évitant que certains avantages sociaux ne deviennent un moyen de réduire artificiellement l’impôt sur le revenu. En cas d’erreur ou d’omission, l’entreprise s’expose à un redressement fiscal ou URSSAF.

Réintégration fiscale et réintégration sociale : quelles différences ?

Il est fréquent de confondre réintégration fiscale et réintégration sociale. Pourtant, les deux notions répondent à des logiques différentes :

  • Réintégration fiscale : elle impacte le revenu imposable du salarié et donc le prélèvement à la source.
  • Réintégration sociale : elle concerne la base de calcul des cotisations sociales, mais ne modifie pas directement le net imposable.

Par exemple, si un employeur verse 1 000 euros supplémentaires sur le plan de prévoyance d’un salarié et que 200 euros dépassent le plafond fiscal, cette somme est directement ajoutée au net imposable pour l’impôt. Ceci est la réintégration fiscale.

Ensuite, ces mêmes 200 euros peuvent être ajoutés au salaire brut pour recalculer les cotisations sociales. Ici, on parle de réintégration sociale.

Cette distinction est importante, car la réintégration sociale affecte le coût réel du salarié pour l’entreprise, tandis que la réintégration fiscale impacte le montant d’impôt payé par le salarié. Ces deux concepts sont différents mais souvent complémentaires.

Quelles sont les charges concernées par la réintégration fiscale ?

La réintégration fiscale sur une fiche de paie vise principalement les contributions patronales liées aux régimes de retraite supplémentaire et de prévoyance complémentaire lorsque leurs montants dépassent les plafonds d’exonération légaux.

Pour la retraite supplémentaire, cela inclut :

  • La part patronale des cotisations de retraite supplémentaire.
  • Les contributions du CSE finançant ces régimes.
  • Les abondements de l’employeur sur un PERCO/PERECO lorsqu’ils excèdent les limites autorisées.

Pour la prévoyance complémentaire, sont concernées :

  • Les cotisations patronales de prévoyance et de mutuelle.
  • Les financements du CSE destinés à ces dispositifs.

En 2025, les plafonds d’exonération sont définis par la législation et peuvent évoluer chaque année. L’entreprise doit donc vérifier régulièrement les montants autorisés.

L’excédent qui dépasse ces plafonds doit être réintégré, tant sur la fiche de paie que dans les calculs de l’impôt et des cotisations sociales.

Comment calculer la réintégration fiscale ?

Le calcul de la réintégration fiscale s’appuie sur les plafonds d’exonération définis chaque année à partir du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS). 

Ces limites déterminent la part des cotisations patronales qui peut rester exonérée, et celle qui doit être réintégrée dans le revenu imposable.

Le calcul de la réintégration fiscale sur fiche de paie peut sembler complexe, mais il se résume en quelques étapes :

  1. Identifier les cotisations concernées 
  2. Comparer les montants aux plafonds liés au PASS 
  3. Appliquer les règles spécifiques
  4. Réintégrer l’excédent sur la fiche de paie

Exemple pratique

Un salarié perçoit 50 000 euros brut par an. L’entreprise verse 4 500 euros pour sa prévoyance complémentaire. Le plafond d’exonération applicable est de 3 800 euros.

Excédent à réintégrer : 4 500 – 3 800 = 700 euros.

Cette somme est ajoutée au revenu imposable pour le calcul de l’impôt (réintégration fiscale) et peut également être intégrée à la base de calcul des cotisations sociales (réintégration sociale).

Ainsi, le calcul de la réintégration fiscale permet de rester conforme et d’éviter toute erreur sur la paie et le prélèvement à la source.

Comment cela se traduit sur la fiche de paie ?

Sur le bulletin de paie, la réintégration fiscale sur la fiche de paie est visible sous deux formes :

  • Réintégration fiscale : elle est ajoutée au net imposable du salarié. Le montant n’impacte pas le net à payer, mais il modifie la base utilisée pour calculer le prélèvement à la source.
  • Réintégration sociale : elle est ajoutée au salaire brut afin de recalculer les cotisations sociales. Là encore, le net à payer peut rester inchangé, mais la base de cotisations augmente.

Comment calculer le résultat fiscal de l’entreprise avec la réintégration fiscale

Le résultat fiscal ne doit pas être confondu avec le résultat comptable de l’entreprise. Il permet de déterminer la base imposable pour l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu.

Pour calculer le résultat fiscal, plusieurs étapes sont à suivre 

  1. Déterminez le résultat comptable à chaque fin d’exercice.
  2. Calculez les réintégrations fiscales, c’est-à-dire les charges non déductibles fiscalement.
  3. Appliquez les déductions fiscales, telles que certains amortissements ou provisions autorisés.
  4. Obtenez le résultat fiscal final.

Une formule assez simple permet de faire ce calcul rapidement :

Résultat comptable + réintégrations extra-comptables – déductions extra-comptables = Résultat fiscal

Les enjeux de la réintégration fiscale

Si la réintégration fiscale est à manier avec précaution, c’est parce qu’elle s’accompagne d’enjeux importants, tant pour l’employeur que l’employé.

Pour l’entreprise

Bien gérer la réintégration fiscale sur fiche de paie est essentiel pour rester en conformité avec la législation et éviter tout redressement fiscal ou social. 

Qui plus est, cela permet de mieux maîtriser le coût salarial, puisque la réintégration impacte le calcul des cotisations et le net imposable. 

Enfin, disposer d’un reporting précis des lignes de réintégration aide à anticiper les charges sociales et fiscales, tout en assurant une transparence vis-à-vis des salariés.

Pour le salarié

La réintégration fiscale sur fiche de paie impacte également les employés.

En effet, cela garantit que l’impôt est correctement calculé tout en offrant une visibilité claire sur les avantages et cotisations.

Aussi, cela permet d’éviter les mauvaises surprises liées au prélèvement à la source.

Comment un logiciel de paie peut simplifier la réintégration fiscale

Gérer la réintégration fiscale sur fiche de paie peut très vite être chronophage et s’accompagner de complexités malvenues.

Avec l’utilisation d’un logiciel de paie comme celui de Factorial, vous pouvez gérer ce processus bien plus rapidement et surtout, facilement.

Centralisation des données, suivi des cotisations, calculs automatisés, conformité avec la loi, création de fiches de paie conformes… Un tel outil vous permet d’éviter les erreurs et d’automatiser de nombreuses tâches. 

Grâce à ce type d’outil, les équipes RH peuvent gagner du temps, réduire les erreurs et s’assurer que le calcul de l’impôt et des cotisations sociales est toujours conforme à la législation en vigueur.

La réintégration fiscale sur fiche de paie est un process à maîtriser parfaitement. Son calcul peut s’avérer déroutant mais en suivant nos recommandations, cela devient un jeu d’enfants (ou presque). Et si vous voulez vous faciliter la vie, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

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FAQ – Déclaration fiscale

Quelle est la différence entre réintégration fiscale et sociale ?

La réintégration fiscale impacte le net imposable et le prélèvement à la source, tandis que la réintégration sociale concerne la base de calcul des cotisations sociales.

Quelles cotisations sont concernées ?

Mutuelle santé, prévoyance complémentaire et régimes de retraite supplémentaire, dans la limite des plafonds légaux.

Que se passe-t-il si la réintégration n’est pas effectuée ?

L’entreprise s’expose à des redressements fiscaux ou sociaux, et le salarié peut avoir un impôt incorrect.

Comment calculer la réintégration fiscale ?

Comparer le montant des cotisations aux plafonds légaux et ajouter l’excédent à la base imposable ou à la base de cotisations sociales.

La réintégration fiscale impacte-t-elle les primes ?

Oui, si elles dépassent les plafonds d’exonération, elles peuvent être partiellement réintégrées au revenu imposable.

Peut-on réintégrer plusieurs cotisations simultanément ?

Oui, chaque cotisation dépassant le plafond doit être intégrée individuellement pour assurer la conformité fiscale et sociale.

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